08/03/2022

Le 8 mars, des femmes, des combats !

P1260374.jpg
Plaque commérative à la mémoire de Rose Blanc.
Maternité suisse-portrait Elisabeth
Portraits d'Elisabeth Eidenbenz exposés à la Maternité Suisse d'Elne.
Le 8 mars, la journée internationale consacrée à la lutte pour les droits des femmes nous rappellent, à quel point nos sociétés ne sont pas égalitaires en matière de droits humains. Des femmes, partout dans le monde, subissent l’oppression systémique du patriarcat. Dans cette lutte quotidienne, certaines femmes marquent l’histoire par leurs engagements ou leurs parcours exceptionnels, parfois tragiques. C’est à ce moment que le travail de mémoire devient essentiel, afin de rendre hommage à ces femmes de combat.
 

Deux femmes exceptionnelles à Elne


Elne est une ville chargée d’histoires. Elle a vu naître celles de deux femmes exceptions. Rose Blanc surnommée Rosette et Elisabeth Eidenbenz ont toutes deux connues les tragédies de la seconde guerre mondiale.
Rose Blanc née à Elne en 1919 s’est engagée contre le franquisme. Elle entre en résistance au sien d’une organisation clandestine du parti communiste, contre le fascisme dès que la France est sous l’occupation. Prise par la police de Vichy en 1942, elle est envoyée en janvier 1943, avec les deux cent trente premières femmes du camp de Birkenau, où, conduites à pied, elles défendent les valeurs de la République française. Elle meurt à Auschwitz du typhus, en avril 1943. Une stèle à sa mémoire a été érigée dans son village natal, Elne.


Rosette Blanc-Elisabeth Eidenbenz.jpg

Elisabeth Eidenbenz naît à Wila près de Zurich en 1913 et devient institutrice. Soucieuse des dangers liés à la guerre civile d’Espagne de 1939, la Retirada, elle rejoint l’Asociación de Ayuda a los Niños en Guerra (Association d’aide aux enfants en guerre). Elle se rend dans le Roussillon et intervient auprès des réfugiés dans les camps pour venir en aide aux enfants, femmes enceintes et jeunes mères.
Elle découvre un manoir désaffecté à Elne qu’elle transforme en maternité, « La maternité Suisse », pour y accueillir dès novembre 1939, les enfants malades, les femmes enceintes, mais aussi, celles atteintes de maladies.
Elne voit naître entre 1939 et 1944, 597 enfants. Élisabeth Eidenbenz falsifie les identités des patients ce qui permet, malgré une surveillance de la Gestapo, à 400 enfants espagnols et 200 juifs d’être sauvés.